attributs essentiels, particulièrement de son aséité, de son éternité et de son omniprésence, nous avons vu bien des choses qui passent notre faible entendement (p. 194).
Il n’y avait rien là d’incompréhensible, c’était, sous diverses formes l’expression de la première conception sur l’existence de Dieu, de la conception propre à tout croyant. Ces formes d’expression étaient, en général, impropres, mais il n’y avait là rien d’incompréhensible :
Nous en trouverons encore par la suite, dans l’examen des dogmes de l’Incarnation et de la personne de notre Sauveur, de sa mort sur la Croix, de l’éternelle virginité de la Mère de Dieu, des effets de la grâce, etc. Mais le mystère des mystères de la religion chrétienne, c’est sans contredit le dogme de la Très-Sainte Trinité. Comment y a-t-il en un seul Dieu trois personnes ou hypostases ? Comment le Père étant Dieu, le Fils étant Dieu et le Saint-Esprit étant Dieu, n’y a-t-il pas trois Dieux mais un seul Dieu ? Cela surpasse entièrement tout ce qu’il nous est donné de comprendre (pp. 196, 196).
C’est précisément ce que je demande : ce que cela signifie ? Un Père de l’Église dit :
Quelle force de raisonnement, quelle force ou quelle puissance d’entendement, quelle vivacité d’esprit et quelle sagacité d’imagination, nous montreront comment existe la Trinité ?
Et ailleurs :
Au reste, exprimer ce qu’elle est, cela ne se peut pas, même dans la langue des Anges, à plus forte raison dans celle des hommes (p. 195).