Dieu est appelé souverainement libre parce qu’Il ne choisit Lui-même que le bien, et le choisit indépendamment de toute impulsion ou contrainte étrangère ; c’est précisément aussi en cela que doit consister notre véritable liberté : dans la possibilité et l’habitude librement contractée de ne faire que le bien, seulement parce qu’il est le bien, et non point dans la volonté de faire indifféremment le bien ou le mal, comme on pense communément ; moins encore dans la volonté de ne faire que le mal : « Car, quiconque commet le péché est esclave du péché », a dit le Sauveur (Jean., xiii, 34) ; même toutes les fois que nous faisons le mal, nous perdons une portion de notre liberté, en nous assujettissant de plus en plus à nos passions et aux séductions impures que nous devrions au contraire dominer.
Dieu est souverainement saint, et Il nous donne ce commandement : « Soyez saints, parce que Je suis saint ; car Je suis le Seigneur votre Dieu » (Lev., xi, 44). Sans cette condition, jamais nous ne pouvons mériter de jouir d’une union intime avec le Seigneur ; en effet, « Quel commerce peut-il y avoir entre la lumière et les ténèbres ? » (ii Cor., vi, 14.) Jamais non plus nous ne serons admis à le voir face à face ; car « ceux-là seulement qui ont le cœur pur verront Dieu. » (Matth., v, 8 ; comp. Hebr., xii, 14.)
Dieu est infiniment bon pour toutes ses créatures, et en particulier pour nous ; nous devons donc Lui rendre grâce pour tous ses bienfaits, et répondre à sa tendresse de père par un amour vraiment filial : « Aimons-le puisque c’est lui qui nous a aimés le premier. » (i, Jean, iv, 19.) Nous devons être nous-mêmes bons et miséricordieux à l’égard de notre prochain : « Soyez donc plein de miséricorde comme votre Père est plein de miséricorde. » (Luc, vi, 36.) Nous devons encore implorer hardiment son secours dans tous nos besoins, avec une ferme confiance d’être exaucés (Matth., vii, 11), pourvu seulement que nous ne demandions pas mal. (Jacq., iv, 3). Nous devons enfin ne jamais désespérer