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XV

ON ME FÉLICITE


Doubkov et Volodia connaissaient les noms et les prénoms de tous les garçons de chez Iar, et tous, depuis le suisse jusqu’au patron, leur témoignaient une grande considération.

On nous donna immédiatement un cabinet particulier et l’on nous servit un superbe dîner composé par Doubkov sur le menu français. La bouteille de champagne frappé que je tâchais de regarder avec le plus d’indifférence possible, était déjà préparée. Le dîner fut très agréable et très gai, bien que Doubkov, comme à son habitude, racontât comme étant vraies les histoires les plus extraordinaires. — Il raconta entre autres que sa grand’mère avait tué à coups de mousqueton trois brigands qui l’attaquaient. (À cette histoire, je rougis, et baissant les yeux, je me détournai de