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Comme nous l’avons dit à propos de L’Enfance et de L’Adolescence, les titres « Mes Mémoires » et « Souvenirs, » choisis par les traducteurs, font croire trop aisément à des récits autobiographiques. Or, les nouvelles : L’enfance, L’Adolescence et La Jeunesse, ne peuvent être considérées comme telles.


4° Le récit : La Matinée d’un Seigneur, traduit en français par M. Halpérine-Kaminsky, est entré dans un recueil publié chez Perrin, sous le titre Le Prince Nekhludov.

Dans ce volume, La Matinée d’un Seigneur forme la première partie, intitulée par le traducteur Projets. La deuxième partie du volume, sous le titre : À l’Étranger, comprend le récit : Du journal du prince Nekhludov, Lucerne, 1856. Enfin, la troisième partie de ce volume, La Fin, est formée par le récit : Le Journal d’un Marqueur. Le traducteur n’a nulle part mentionné que cet arrangement est de sa propre fantaisie, si bien que le lecteur français peut croire que le comte Tolstoï a écrit un roman sous le titre : Le prince Nekhludov, tandis qu’en réalité il n’en est rien. Cette absence d’indication, quand le traducteur publie un recueil sous un titre choisi par lui-même, jette une grande confusion dans l’esprit du lecteur et nuit beaucoup aux recherches sur les œuvres de Tolstoï.