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XIII


« Oui, je ferai cela », se dit Nekhludov avec satisfaction ; et se rappelant qu’il lui fallait encore voir le riche moujik Doutlov, il se dirigea vers une vaste izba à deux cheminées, qui était au milieu du village. En s’approchant de cette izba, il rencontra, près de l’izba voisine, une femme d’une quarantaine d’années, très grande, vêtue sans élégance, et qui vint vers lui.

— Je vous fais mes compliments, notre père, — lui dit-elle, sans aucune crainte, et s’arrêtant près de lui elle souriait aimablement et saluait.

— Bonjour, nourrice, — répondit-il. — Comment vas tu ? Voilà, je vais chez ton voisin.

— Et oui, petit père, Votre Excellence, c’est une bonne chose. Mais pourquoi n’entrez vous pas chez nous ? Comme mon mari serait content !

— Eh bien ! J’irai chez vous, et nous causerons ensemble, nourrice. C’est ton izba ?