Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol2.djvu/273

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XLII

LA BELLE-MÉRE


Papa devait venir avec sa femme, à Moscou, seulement après le nouvel an ; mais il y arriva en automne, au mois d’octobre, quand il y avait encore de superbes chasses à courre. Papa déclara avoir changé d’avis, parce que son affaire devait être plaidée au Sénat ; mais Mimi racontait qu’Avdotia Vassilievna s’ennuyant à la campagne, parlait si souvent de Moscou et feignait tant d’être malade que papa avait résolu de satisfaire son désir. — Parce qu’elle ne l’a jamais aimé, et elle a rebattu les oreilles de tout le monde de son amour, car elle voulait épouser un homme riche — ajouta Mimi avec un soupir pensif qui semblait dire : « Ce n’est pas ce qu’ont fait pour lui certaines personnes, s’il pouvait seulement les apprécier. »

Certaines personnes, était injuste pour Avdotia