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XXXVII

LES AFFAIRES DE CŒUR


Les affaires de cœur me prirent assez de temps tout cet hiver. Je fus amoureux trois fois. La première fois, j’étais passionnément épris d’une très grande dame que je vis au manège de Freytag, c’est pourquoi, chaque mardi et chaque vendredi — elle venait au manège ces jours-là — j’y allais pour la voir ; mais j’avais toujours si peur qu’elle ne me vît que toujours je m’installais loin d’elle, et je m’enfuyais si rapidement de l’endroit où elle devait passer, je me détournais si négligemment quand elle regardait de mon côté, que même je ne distinguais pas bien son visage et que jusqu’ici je ne sais pas si elle était vraiment belle ou non.

Doubkov, qui connaissait cette dame, et qui, par Dmitri, savait ma passion, me trouvant une fois au manège, caché derrière les valets qui tenaient les