Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol2.djvu/120

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en commençant avec son bavardage ordinaire et en regardant ses filles. — Ah ! comme il ressemble à sa maman, n’est-ce pas, Lise ?

Lise trouva que c’était vrai, bien que je susse positivement qu’il n’y avait aucune ressemblance entre moi et maman.

— Alors, voilà, vous êtes déjà devenu grand ! Et mon Étienne, vous vous le rappelez, il est votre cousin issu de germain… non, comment est-ce, Lise ? Ma mère était Varvara Dmitrievna, la fille de Dmitri Nikolaievitch, et votre grand’mère, Nathalia Nikolaievna.

— Alors, c’est cousins au quatrième degré, maman, — dit l’aînée des princesses.

— Ah ! tu confonds toujours, — lui cria la mère d’un ton fâché — pas du tout du quatrième degré, mais issus de germains. — Voilà ce que vous êtes avec mon Étienne. Il est déjà officier, vous savez ? Seulement ce n’est pas bien qu’il soit déjà trop libre. Vous, la jeunesse, il faut vous tenir entre les mains, et voilà !… Et ne vous fâchez pas contre votre vieille tante si je vous dis la vérité ! J’ai élevé Étienne sévèrement et je trouve qu’il le faut ainsi.

— Oui, voilà comment nous sommes parents — continua-t-elle, — le prince Ivan Ivanovitch est mon oncle et il était l’oncle de votre maman, alors moi et votre maman nous étions cousines germaines, non issues de germaines ; oui, c’est cela.