Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol19.djvu/411

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Baschkirs, et il se rappelle que si lui, d’en bas, ne voit plus le soleil, il est encore visible pour ceux qui sont au sommet de la colline. Il monte rapidement ; sur la colline il fait encore clair. Il voit le bonnet. Le chef est assis devant ; il bavarde et tient ses mains sur son ventre.

Pakhom se rappelle son rêve, crie : ah ! Ses jambes fléchissent, il tombe, et de sa main atteint le bonnet.

— Ah ! bravo, camarade ! s’écrie le chef, tu as gagné beaucoup de terre !

L’ouvrier de Pakhom accourt et veut le relever ; mais il voit que le sang coule de sa bouche, qu’il est mort.

Les Baschkirs claquèrent la langue et eurent un mot de regret.

L’ouvrier prit la pelle, creusa à Pakhom une fosse juste de la longueur des pieds à la tête : trois archines, et il l’enterra.