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tant de tiges. Mon esclave ordonne qu’ils redeviennent gerbes. »

Ivan obéit et les soldats redevinrent des gerbes.

— Laisse-moi, maintenant, supplia de nouveau le diablotin.

— Soit !

Ivan le posa par terre, le maintint d’une main, de l’autre dégagea la fourche et dit : — Avec Dieu !

Mais aussitôt qu’il eut prononcé ce nom, le diablotin s’enfonça dans la terre comme une pierre dans l’eau.

Il ne resta qu’un trou.

Ivan revint à la maison. Il y trouva son second frère Tarass avec sa femme, en train de souper. Tarass le Ventru n’avait pu payer ses créanciers et se réfugiait chez son père. Il aperçut Ivan :

— Eh bien ! Ivan, en attendant que je sois riche de nouveau, nourris-nous, moi et ma femme.

— Soit ! dit Ivan. Vivez ici en paix.

Ivan ôta son cafetan et se mit à table.

— Je ne puis manger avec l’Imbécile, dit la marchande, il pue la sueur.

Tarass le Ventru se tourna vers son frère.

— Ivan, tu sens mauvais, lui dit-il. Va donc manger dans le corridor.

— Soit ! répondit Ivan.

Il prit du pain et sortit dans la cour.

— D’ailleurs il est temps d’aller donner à manger au cheval et de partir pour la garde de nuit, dit-il.