Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol19.djvu/321

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


IV

Le diablotin de Simon le Guerrier étant libre, comme il avait été convenu avec le diablotin d’Ivan, vint à son aide pour combattre l’Imbécile. Il se rendit au champ et chercha, chercha son compagnon : personne nulle part. Il ne trouva qu’un trou :« Tiens, pensa-t-il, évidemment il sera arrivé malheur à mon camarade. Je vais le remplacer. La terre est toute labourée. Il faut attraper l’Imbécile à la fenaison. »

Le diablotin s’en fut dans le pré et le recouvrit entièrement d’une couche de boue. Vers l’aube, Ivan revint de sa garde de nuit, prit une faux et s’en alla faucher le pré. Il arrive, se met à faucher, fait un mouvement, un autre ; la faux s’arrête, ne coupe pas. Il la repasse. Mais malgré tous ses efforts, Ivan n’aboutit à rien. Il se dit : « Je vais retourner à la maison ; j’y prendrai une pierre à aiguiser et j’ap-