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— Vous n’allez pas à la réunion publique ? On dit que c’est très intéressant, commença la comtesse.

— Je vais y aller ; j’ai promis à ma belle-sœur de passer la prendre, répondit Lévine.

De nouveau le silence. La mère et la fille échangèrent de nouveau un regard.

« Il me semble qu’il est temps », pensa Lévine. Il se leva. Les dames lui serrèrent la main et lui demandèrent de transmettre mille choses aimables à sa femme.

Le suisse lui demanda en lui tendant sa pelisse :

— Où demeure monsieur ?

Et il l’inscrivit aussitôt sur un grand livre bien relié.

« Évidemment, cela m’est bien égal, cependant c’est honteux et stupide », pensa Lévine, se consolant à la pensée que tous en font autant. De là, il se rendit à la réunion publique du comité où il devait retrouver sa belle-sœur et rentrer à la maison avec elle.

Presque toute la société se trouvait à cette réunion. Quand Lévine arriva on en était encore au compte rendu qui, disait-on, était très intéressant. Une fois la lecture du compte rendu terminée, les groupes se formèrent et Lévine rencontra Sviajski, qui l’invita pour le soir au cercle d’agriculture où on devait lire un célèbre rapport. Il rencontra aussi Stépan Arkadiévitch qui arrivait des courses, et un