Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol18.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lévine aurait voulu leur parler, écouter ce qu’ils venaient dire à leur père, mais Natalie entama une conversation, et, au même moment, arriva un collègue de Lvov, Makhotine, en uniforme de cour, qui devait aller avec lui saluer le personnage en question. Aussitôt il se mit à parler de l’Herzégovine, de la princesse Korzinski, du conseil municipal, de la mort subite de madame Apraxine.

Lévine oublia complètement la commission dont on l’avait chargé, il ne se la rappela que dans l’antichambre.

— Ah ! oui, Kitty m’avait chargé de causer avec vous d’Oblonskï, dit-il à Lvov qui les avait accompagnés jusqu’à l’escalier. Oui, oui, maman voudrait que nous, ses beaux-frères, lui fissions la morale, dit-il en rougissant. Mais que puis-je, moi ?

— Alors c’est moi qui m’en charge, dit en souriant madame Lvov, qui, dans sa pelisse blanche, attendait la fin de leur conversation. Eh bien, partons !