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mais il ne pouvait se figurer qu’on put ignorer ces diverses classifications de l’art et ne s’inspirer que des émotions de l’âme sans se préoccuper du groupe auquel appartiendrait l’œuvre.

Comme il ne recherchait pas l’inspiration directement dans la vie, qu’il ne comprenait qu’entrevue à travers les incarnations de l’art, il s’imprégnait sans peine des pastiches passables du genre qu’il voulait imiter. Il affectionnait surtout l’école française dans ses œuvres gracieuses et brillantes, et il commença le portrait d’Anna dans ce goût. Il la représenta en costume italien, et tous ceux qui virent ce portrait le jugèrent aussi favorablement que l’auteur lui-même.