aussitôt après la cérémonie s’était tant répandue, cela tenait à ce que les nouveaux mariés éprouvaient généralement une certaine honte.
— Votre frère peut-être fier, lui. Elle est charmante, ravissante. Vous devez lui porter envie ?
— J’ai passé ce temps-là, Daria Dmitrievna, répondit-il ; et une soudaine expression de tristesse se peignit sur son visage.
Stépan Arkadiévitch racontait à sa belle-sœur son calembour sur le divorce.
— Il faudrait lui arranger sa couronne, répondit-elle sans l’écouter.
— Quel dommage qu’elle soit enlaidie, disait la comtesse Nordtson à madame Lvov ; et malgré cela il ne vaut pas son petit doigt, n’est-ce pas ?
— Non, il me plaît beaucoup et non seulement en qualité de beau-frère, répondit madame Lvov. Et comme il a bonne tenue ! C’est si difficile en pareil cas de ne pas être ridicule. Et lui n’est pas ridicule : on sent qu’il est touché.
— Il me semble que vous vous attendiez à ce mariage ?
— Presque. Elle l’a toujours aimé.
— Eh bien, voyons qui des deux mettra le premier le pied sur le tapis. J’ai conseillé à Kitty de commencer.
— C’est inutile, répondit madame Lvov, dans notre famille nous sommes toutes soumises à nos maris.