Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol17.djvu/38

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— J’en suis ravi. La question est tranchée ! dit Stepan Arkadiévitch en souriant. Que l’homme devient donc stupide dans cette situation ! dit-il à Tchirikov quand Lévine s’approcha vers sa fiancée après lui avoir jeté un regard éperdu.

— Fais attention, Kitty, mets-toi la première sur le tapis, dit la comtesse Nordston en s’approchant… Vous en faites de belles ! ajouta-t-elle s’adressant à Lévine.

— Tu n’as pas peur ? demanda Maria Dmitrievna. une vieille tante.

— N’as-tu pas froid ? Tu es pâle ? Attends. Baisse-toi un moment, dit la sœur de Kitty, madame Lvov, et lui posant ses beaux bras sur les épaules, en souriant, elle répara un léger désordre dans la coiffure de sa sœur.

Dolly s’approcha. Elle voulait dire quelque chose mais ne put articuler une parole ; elle se mit à pleurer et à rire nerveusement.

Kitty regardait tout le monde d’un air aussi absent que Lévine.

Pendant ce temps, les desservants avaient revêtu leurs habits sacerdotaux, et le prêtre accompagné du diacre était venu se placer devant l’autel. Il adressa la parole à Lévine, mais celui-ci ne comprit pas ce qu’il lui disait.

— Prenez votre fiancée par la main et conduisez-la, dit l’un des témoins à Lévine.

Lévine ne pouvait arriver à comprendre ce qu’on