Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol15.djvu/54

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

seront certainement au Jardin zoologique, de quatre à cinq. Kitty patine là-bas. Va, moi, je te rejoindrai et nous irons dîner ensemble quelque part.

— C’est cela. Alors, au revoir.

— Fais attention, je te connais, ne va pas oublier et tout à coup repartir à la campagne ! s’écria Stépan en riant.

— Non, c’est sûr !

Et déjà sur la porte, Lévine se rappela qu’il avait oublié de saluer les collègues de son ami.

— Ce monsieur doit être très énergique ? dit Grinévitch quand Lévine fut sorti.

— Oui, mon cher, dit Stépan Arkadiévitch en hochant la tête, voilà un homme heureux ! Trois mille déciatines dans la province de Karazine, tout l’avenir devant lui, et quelle fraîcheur ! Ah ! ce n’est pas comme nous autres !

— De quoi donc pouvez-vous vous plaindre, Stépan Arkadiévitch ?

— Moi ? Euh ? ça va mal… fit-il avec un long soupir.