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quand Kitty fut sortie. — Du reste, j’avais fini.

Et le docteur, devant la princesse qu’il considérait comme une femme excessivement intelligente, exposa sérieusement la situation de la jeune malade et, comme conclusion, donna une ordonnance sur la façon de prendre ces eaux, qui, pour lui, n’étaient pas nécessaires.

Sur la question du voyage à l’étranger, le docteur se mit à réfléchir, comme s’il se fût trouvé en présence d’un cas embarrassant : Il prononça enfin sa décision : « Allez à l’étranger, mais ne vous fiez pas aux charlatans et, en tous les cas, adressez-vous à moi. »

Comme après quelque événement heureux, aussitôt que le docteur fut parti, la princesse se sentit plus joyeuse ; elle alla retrouver sa fille et celle-ci s’efforça de paraître plus gaie ; il lui fallait maintenant souvent dissimuler :

— Vraiment, je me porte bien maman ; mais si vous voulez partir, partons, dit-elle, tâchant de montrer qu’elle s’intéressait au voyage ; et elle se mit à causer de leurs préparatifs.