Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol15.djvu/263

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je suis un ennemi des voyages à l’étranger. Remarquez du reste que s’il y a commencement de tuberculose, ce que nous ne pouvons savoir, un voyage à l’étranger n’y fera rien. Il faut trouver un moyen pour ramener l’appétit sans nuire d’autre part.

Et le célèbre médecin exposa son plan ; il était d’avis d’une saison d’eaux de Soden dont le mérite principal à ses yeux, était, évidemment, d’être absolument inoffensives.

Le médecin de la famille écoutait attentivement, respectueusement, puis il objecta :

— En faveur du voyage à l’étranger, je ferai observer l’influence du changement d’habitudes, l’éloignement des conditions coutumières qui avivent le souvenir, et enfin le désir de la mère.

— Ah ! Eh bien, en ce cas, soit, qu’ils aillent à l’étranger, seulement qu’ils se méfient de ces charlatans d’Allemands. Il est nécessaire qu’elle suive mes prescriptions. Eh bien, soit, qu’elle y aille.

De nouveau il regarda sa montre.

— Oh ! il est l’heure ! et il se dirigea vers la porte.

Le célèbre médecin déclara à la princesse (un sentiment de convenance le lui dictait) qu’il désirait voir encore une fois la malade.

— Comment ! Examiner encore mon enfant ! s’écria avec effroi la mère.