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admettant la liberté comme critérium de ce qu’il faut enseigner, le programme des écoles populaires sera, jusqu’à nouvelles réclamations, très nettement défini. Les langues vieux-slave et russe et l’arithmétique jusqu’au plus haut degré, et rien de plus. C’est la définition des limites du programme de l’école populaire ; cependant, on ne peut pas dire que la mesure de l’enseignement exigé soit la même pour les trois sciences. Un égal succès dans ce triple enseignement serait sans doute très désirable, mais on ne peut dire que la prédominance de l’un sur l’autre serait nuisible. Le but est surtout de ne pas sortir des limites du programme. Il peut arriver, à cause des exigences des parents, et surtout d’après les connaissances du maître, qu’un sujet soit enseigné tout particulièrement : chez le prêtre, le vieux slave, chez le maître sorti de l’école du district, la langue russe ou l’arithmétique. Dans tous les cas les besoins du peuple seront satisfaits et l’enseignement ne s’éloignera pas de son critérium.

La seconde partie de la question : Comment faut-il enseigner ? c’est-à-dire comment savoir quelle méthode est la meilleure, est également restée insoluble.

Comme pour la première partie de la question : Que faut-il enseigner ? la supposition qu’on peut baser le programme des études sur les discussions théoriques conduit à la création d’écoles contradictoires. La même chose se produit avec la question : Comment faut-il enseigner ?