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tices. Les compagnons sont devenus tristes :

— « Comment pourrons-nous franchir la muraille de pierre ? Nous y risquerons en vain nos têtes. »

Alors Volga-Bouslaiévitch se transforma en fourmi et transforma en fourmis tous ses compagnons. Et lui et ses compagnons passèrent dans les intervalles des dents de poissons. Et quand Volga-Bouslaiévitch eut pénétré dans la ville, ils reprirent leur aspect de héros armés. Et Volga-Bouslaiévitch dit :

— « Ecoutez votre frère aîné, faites ce qu’il vous ordonne : Dans le beau royaume turc, tuez les vieux et les jeunes, exterminez tous jusqu’au dernier, épargnez seulement trente des plus belles filles. »

Les compagnons écoutèrent Volga. Dans le beau royaume turc, ils tuèrent les vieux et les jeunes, ils exterminèrent tous jusqu’au dernier, sans en laisser pour la graine. Ils n’épargnèrent que les trente plus belles filles.

Volga lui-même alla chercher le tzar dans son palais de pierre. Les portes de fer sont fermées, et les portes ont des verrous très solides. Et Volga-Bouslaiévitch dit :

— « Je briserai ma jambe, mais j’enfoncerai la porte ! »

Il poussa de la jambe la porte de fer, il cassa le solide verrou, il prit le tzar turc par sa main blanche, et Volga-Bouslaiévitch dit :