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exact et de bonne foi. Les procédés de développement, qui au commencement se bornent moins à l’étude qu’à l’analyse de ce que les élèves savent déjà, donnent peut-être des résultats dans la suite. Peut-être que le maître, s’emparant d’abord par l’analyse de l’entendement des enfants les fait avancer ensuite facilement, fermement, du domaine étroit des descriptions de la table et du calcul limité à deux et un dans le domaine réel de la science où les élèves ne s’en tiennent plus à l’étude de ce qu’ils savent mais apprennent déjà du nouveau par des moyens neufs, faciles et plus rationnels. Cette supposition se confirme par ce fait que tous les pédagogues allemands et leurs partisans, de ce nombre Bounakov, disent tout nettement que l’enseignement visuel doit servir de préface à la connaissance du pays natal et à celle des sciences naturelles. Mais nous chercherions en vain, dans le manuel de M. Bounakov, comment il faut enseigner cette connaissance du pays, si l’on entend par là des connaissances réelles quelconques et non la description de l’isba et du vestibule ce que les enfants connaissent déjà. M. Bounakov, à la page 200, après avoir expliqué comment il faut enseigner où est le plafond, où est le poêle, dit très brièvement : « Maintenant il faut passer au troisième degré de l’enseignement visuel dont je définis le contenu de la façon suivante : Étude du pays, du district, de la province, de toute la patrie avec ses produits