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vent toujours à conclure que le procédé proposé par messieurs les pédagogues produit le seul développement, véritable, nécessaire.

Après la définition citée, quelle doit être la bonne méthode ? M. Bounakov expose comment il faut enseigner aux enfants, et après l’exposé de ses procédés qui, j’en suis convaincu d’après mon expérience personnelle, mènent à des buts absolument opposés, il dit tout carrément :

« Au point de vue des principales propositions établies plus haut pour l’appréciation des moyens d’apprendre à lire et à écrire, la méthode que nous venons d’exposer à grands traits présente diverses qualités ; à savoir : 1o En tant que procédé phonétique elle conserve entièrement les particularités de tous les procédés phonétiques ; elle part des impressions de l’ouïe, en établissant du premier coup le véritable rapport entre elles et le langage, puis après s’unit aux impressions de la vue en distinguant très nettement le son, la matière, la lettre et son image ; 2o En tant que méthode unissant la lecture à l’écriture, elle commence par la décomposition et passe à la réunion, unissant ainsi l’analyse à la synthèse : 3o En tant que méthode qui de l’étude des objets passe à l’étude des mots et des sons, elle marche par la voie naturelle, aide à la formation régulière des représentations et des conceptions et développe à la fois toutes les facultés des enfants ; elle les amène à l’observation, à la gé-