velles du roi, seul, le renard ne se montrait point. Le loup saisit avec joie cette occasion de calomnier le renard devant le lion.
— Le renard, dit-il, n’a aucun respect pour toi. Il n’est pas venu une seule fois s’enquérir de tes nouvelles.
Au même moment accourt le renard. Il a entendu les paroles du loup et pense en lui-même :
— « Attends, loup, je me vengerai ! »
Le lion rugit contre le renard, mais celui-ci lui dit :
— Avant de me tuer, permets-moi de parler. Je ne suis pas venu, faute de temps. Et si le temps m’a manqué c’est que j’ai parcouru le monde entier pour demander à tous les médecins un remède pour toi. Je viens seulement de le trouver et je suis accouru.
Le lion s’écria :
— Et quel est ce remède ?
— Voici : Si tu dépouilles un loup vivant et te recouvres de sa peau encore chaude…
À ces mots, le lion se jeta sur le loup. Et le renard dit en riant :
— Vois-tu, mon ami, il faut toujours raconter aux maîtres le bien et non le mal.
Le lion, l’âne et le renard étaient sortis pour