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suppose que dans les autres trois cent quarante écoles bon marché le salaire soit de deux roubles par mois, quinze roubles par école, ce qui fera cinq mille cent roubles pour trois cent quarante écoles. Le total pour les quatre cents écoles sera de huit mille deux cent cinquante roubles. Pour les manuels et les frais de déplacement, mettons sept cent cinquante roubles.

Je n’ai pas pris arbitrairement les chiffres des salaires des maîtres, je les ai évalués à un chiffre supérieur à ce qu’ils reçoivent maintenant. De même pour les maîtres pris parmi les gens d’église, j’ai compté ce qu’ils prennent dans la plupart des cas pour faire l’école. Pour les écoles bon marché, deux roubles par mois, j’ai compté plus cher que les paysans ne paient en réalité, de sorte que ce calcul est très acceptable. Dans ces calculs trouvent place les maîtres supérieurs de dix écoles et ceux de dix écoles religieuses et plus. Il est évident que l’œuvre scolaire ne deviendra une œuvre sérieuse et passible d’un avenir sûr et défini, qu’avec ces calculs. Si ce que je viens d’exprimer ne convainc personne, c’est que je n’ai pas su exprimer ce que je voulais et je ne discuterai avec personne. Je sais qu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Je sais ce qui arrive avec les propriétaires sincères. On a acheté une nouvelle machine à battre, on l’a payée cher. Elle est installée et commence à fonctionner.