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sont toujours un centre d’agglomération de la population, et que parmi les gens d’église il s’en trouvera toujours au moins un capable d’enseigner, désireux de le faire et y trouvant son profit. Outre les écoles religieuses il est probable que se rouvriront ces quarante écoles qui ont été fermées et que se créeront beaucoup de nouvelles écoles, de sorte que le chiffre des écoles actuelles, qui est de vingt, atteindrait avant peu près de quatre cents. Que l’on me croie ou non, j’estime que dans le district Krapivensky, si l’affaire est laissée aux mains du peuple, trois cent quatre-vingts nouvelles écoles s’ouvriront. Ainsi il y aura en tout quatre cents écoles, et je tâcherai de définir si l’existence d’un nombre d’écoles vingt fois plus grand que celui d’aujourd’hui est possible, dans les conditions que j’ai supposées en examinant l’état actuel.

En supposant que tous les paysans paient quinze kopeks par âme et que les zemstvos donnent trois mille roubles, on aura en tout neuf mille roubles, somme suffisante seulement pour trente écoles dans les conditions actuelles. Que serait-ce avec la nouvelle organisation ? Je suppose qu’il reste dix des anciennes écoles et qu’on paie aux maîtres de ces grandes écoles vingt roubles par mois pour sept mois d’hiver, soit quatorze cents roubles.

Je suppose que dans chaque paroisse s’ouvre une école à cinq roubles par mois, ce qui fera pour cinquante écoles mille sept cent cinquante roubles. Je