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surveiller les autres écoles. Cette école ne doit pas être modèle en ce sens qu’on y introduise des cubes, des tableaux et toutes les bêtises qu’inventent les Allemands, mais en ce sens que dans cette école, on expérimentera sur les enfants de paysans, les mêmes qui composent les autres écoles, les procédés les plus simples susceptibles d’être adoptés par la majorité des maîtres, diacres, soldats, puisque, avec l’organisation que je propose, dans les grands centres se formeront sans aucun doute de grandes écoles bien installées dont les maîtres seront pris parmi les jeunes gens ayant terminé les études du séminaire. Alors le maître principal parcourra toutes ces grandes écoles, le dimanche réunira chez lui les maîtres, leur signalera leurs défauts, leur proposera de nouvelles méthodes, leur donnera des conseils et des livres pour leur propre instruction et les invitera le dimanche dans son école. La bibliothèque du maître principal devrait contenir quelques exemplaires de la bible, de la grammaire slave et russe, de l’arithmétique, de l’algèbre. Quand le maître principal aurait le temps il ferait également le tour des petites écoles, inviterait chez lui les maîtres. Mais l’obligation de surveiller les maîtres inférieurs serait imposée à ceux des grandes écoles dont chacun parcourrait les écoles de son district et réunirait les maîtres chez lui, soit le dimanche soit un jour ouvrier.