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schsch. Et les malheureux se tourmentent, sifflent pour prononcer les consonnes sans voyelles, ce qui est physiquement impossible. Sans même s’en apercevoir, le maître joint à ff une demi-voyelle. Les élèves, d’abord, s’amusent de ce sifflement ; mais, ensuite, ils remarquent qu’on exige d’eux d’apprendre par cœur ces : fff, schsch, et ils disent disch, fisch, sisch et ne reconnaissent plus leur mot Fisch. Et le maître, qui connaît la meilleure méthode, ne vient pas à leur aide en leur conseillant d’apprendre F d’après Faust, etc., mais il exige schsch. Non seulement il ne leur vient pas en aide, mais il défend absolument d’apprendre les lettres d’après l’alphabet, avec les images, ou d’après les phrases… Il ne leur permettra pas d’apprendre les syllabes ; en un mot, pour s’exprimer comme les Allemands, il ignore, il doit ignorer toutes les autres méthodes, sauf Fisch, et que ce Fisch est un objet, etc.

Pour la lecture et l’écriture, il y a une méthode ; pour le développement de la pensée, il y a aussi une méthode, Anschauungsunterricht ; toutes deux sont unies indissolublement et les enfants doivent en parcourir tous les degrés. Toutes les mesures sont prises pour qu’à l’école il n’y ait d’autre méthode que celle-ci. Chaque mouvement, chaque pas, chaque question sont défendus. Die Hände sein zusammen. Ruhe und Gehorsam. Et il y a des hommes qui se moquent de bouki-az-ba et affirment que