quentée eux-mêmes). Les autres encouragent les
écoles. De nouveau, cela semble simple et, de nouveau,
surgit une difficulté inattendue, celle-ci :
qu’il n’y a pas d’autre moyen d’aider à l’instruction
que d’apprendre soi-même et de s’adonner
entièrement à cette tâche. Mais les sociétés de bienfaisance
et les particuliers ne paraissent pas remarquer
cette difficulté et, selon leurs moyens,
continuent d’agir pour l’instruction du peuple et
continuent d’être très satisfaits. Ce phénomène,
d’un côté, est très amusant et inoffensif, car l’activité
de ces sociétés et de ces personnes n’a pas de
prise sur le peuple. D’un autre côté, ce phénomène
est dangereux parce qu’il jette un brouillard encore
plus grand sur nos opinions indécises concernant
l’instruction du peuple. Les causes de ce phénomène
peuvent être, d’une part, l’état nerveux de notre
société, d’autre part, cette tendance particulière à
l’homme de faire de chaque pensée honnête un jeu
pour l’ambition et l’oisiveté. La cause principale,
nous semble-t-il, est dans le grave malentendu
sur cet art de la lecture et de l’écriture, dont la
propagation est le but de toute instruction du
peuple et qui a provoqué chez nous des discussions
si étranges.
L’art du lire et écrire (conception qui n’existe pas que chez nous mais aussi dans toute l’Europe) est reconnu comme le programme de l’école élémentaire populaire : Lesen und scbreiben, lire et