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fait une enquête, il répondit au ministre de l’Intérieur, que, quoiqu’il trouvât aussi les idées pédagogiques de Tolstoï un peu extravagantes, il ne les jugeait pas dangereuses et les laissait plutôt à une critique savante et raisonnable qu’à des persécutions administratives, espérant que l’auteur lui-même les abandonnerait après une expérience pratique et une étude théorique de la science.

Notre opinion est que le ministère de l’Intérieur avait fait preuve d’une plus grande clairvoyance que le ministère de l’Instruction publique, car ces idées pédagogiques n’étaient qu’une phase intermédiaire du développement général des idées de cet apôtre de la liberté, qui donna plus tard tant d’embarras au gouvernement russe.

Malheureusement pour eux et heureusement pour nous, il n’existe pas de puissance pouvant arrêter la marche de la vérité.


II

Les articles pédagogiques publiés dans ce volume parurent d’abord dans diverses revues, puis furent réunis en trois volumes édités chez Albert Savine sous les titres : Le progrès et l’instruction publique en Russie, et la Liberté dans l’école, et l’École de Iasnaïa-Poliana, traduits par B. Tseytline et E. Jaubert. Le second de ces recueils, en guise de préface, contient une lettre de M. Bréal, de l’Institut.

L’article : Qui doit enseigner l’art littéraire et à qui ? a été publié en français, dans le volume intitulé : Pour les