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maire en Russie, malgré toutes les interdictions et toutes les malveillances émanées du gouvernement.

Nous en parlerons davantage dans l’appendice du second volume pédagogique.

Les articles contenus dans ce volume ont été publiés tous dans la revue pédagogique mensuelle, éditée et dirigée par Tolstoï lui-même, dans le courant de l’année 1862. Les douze numéros de cette année existent. Ils ont paru parfois avec de grands retards, car Tolstoï, de son propre aveu, éprouvait la plus grande peine à se plier à un labeur régulier qui liait la liberté de sa pensée, exigeant de lui un travail à terme, de quoi il se sentait tout à fait incapable.

Outre les articles qui forment ce volume, dans la revue qui portait le nom de son domaine, Iasnaïa-Poliana, Tolstoï publiait aussi des articles d’instituteurs des écoles primaires voisines, soumises à son inspection, des comptes rendus de leurs occupations, des données statistiques, des bulletins bibliographiques, etc. Comme prime aux abonnés, il donnait des brochures avec des récits populaires tantôt composés par lui-même, tantôt faits par ses élèves, en classe, et corrigés par lui, ou bien c’étaient des œuvres de ses camarades dirigeant d’autres écoles primaires.

Le premier numéro de cette revue (Janvier 1862) fut précédé d’un appel au public, que voici :


« Au public,


« En entrant dans cette nouvelle voie, je crains et pour moi-même et pour mes idées, élaborées en moi durant des années, et que je considère comme justes. Je suis sûr d’avance que nombre de ces pensées paraîtront erronées. J’ai eu beau donner tous mes efforts à l’étude du sujet, je n’ai pu le regarder que d’un seul côté.