les Hébreux ? devaient les intéresser. Mais de ces
renseignements les élèves n’avaient pas besoin. Les
Pharaons, les Égyptiens, les Philistins qui vécurent
quelque part, jadis, ne les intéressaient point. Les
Hébreux sont leurs héros, les autres des personnages
étrangers, inutiles. Et, faute de matériaux,
je n’ai pas réussi à faire des Phéniciens et des
Égyptiens des héros pour mes élèves. Quelques
détails que nous ayons sur la construction des
Pyramides, sur le rapport des castes, que nous importe
tout cela ? c’est-à-dire qu’importe aux enfants,
puisque dans ces récits il n’y a pas Abraham, Isaac,
Jacob, Joseph, Samson ? Quelques passages de
l’histoire ancienne plaisaient et étaient retenus, par
exemple l’histoire de Sémiramis, mais ils restaient
dans la mémoire, par hasard, non parce qu’ils
expliquaient quelque chose, mais parce qu’ils étaient
poétiques et artistiques. Mais ces passages étaient
rares, le reste était ennuyeux, inutile, et je fus forcé
d’abandonner l’enseignement de l’histoire générale.
Avec la géographie, même insuccès. Je raconte
parfois ce qui me vient en tête : l’histoire grecque,
l’histoire d’Angleterre, de la Suisse, sans aucune
suite, uniquement comme un conte instructif et
artistique.
Après l’histoire générale, je devais attaquer l’histoire de Russie admise partout et par tous et j’ai commencé cette triste histoire russe que nous connaissons, qui n’est ni instructive, ni artistique,