élève et pour n’importe quel livre, s’occuper à part
de la lecture mécanique. Avec peu d’élèves et l’absence
de division en matières, c’était possible, et
j’ai réussi sans beaucoup de peine à faire passer
les meilleurs élèves de la lecture au tableau à la
lecture dans le livre. Mais avec les mauvais élèves
cela devenait impossible. Les petits n’étaient pas
capables de lire et de comprendre les contes ; le
travail de la formation des mots et de la compréhension
de leur sens était au-dessus d’eux.
L’autre inconvénient c’est que la lecture expliquée
se limitait à ces contes, et, quelques livres que
nous prissions : La lecture du soldat, Pouschkine,
Gogol, Karamzine, les élèves les plus forts, à la lecture
de Pouschkine, comme les cadets, à la lecture
des contes, ne pouvaient unir le travail de la lecture
et de l’expression, bien qu’ils comprissent
quelque chose à ce que nous lisions.
Tout d’abord nous pensâmes que la difficulté provenait seulement de ce que les élèves possédaient insuffisamment le mécanisme de la lecture et nous inventâmes la lecture mécanique : la lecture pour le mécanisme de la lecture. Le maître lisait avec les élèves pendant les récréations, mais l’affaire n’avançait pas, et, pendant la lecture de Robinson, il y avait les mêmes difficultés. L’été, quand les écoliers sont plus ou moins de passage, nous pouvions vaincre cette difficulté par le moyen le plus simple et le plus ordinaire.