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mieux atteint. Il était beaucoup plus facile de transmettre les traditions des Grecs et des Romains, d’après les documents insuffisants et non contrôlés, les dogmes religieux, la grammaire et la partie alors connue des mathématiques que de le faire pour tous les événements survenus depuis, et qui ont repoussé les traditions des peuples anciens, pour toutes nos connaissances dans les sciences naturelles, nécessaires en notre temps pour répondre aux phénomènes quotidiens de la vie. Et cependant, le mode d’enseignement est resté le même, par conséquent l’école doit être en retard et, au lieu de s’améliorer, devenir pire. Pour garder les anciennes formes de l’école et ne pas être en retard sur le mouvement de l’instruction, il fallait être plus conséquent : non seulement faire la loi de l’enseignement obligatoire, mais défendre à l’instruction d’avancer par d’autres voies, interdire les machines, les chemins de fer et l’imprimerie. Comme on le sait par l’histoire, seuls les Chinois furent logiques sous ce rapport.

Les tentatives des autres peuples en vue de restreindre l’imprimerie et, en général, de mettre un frein au mouvement de l’instruction n’étaient que temporaires et insuffisamment logiques. C’est pourquoi, actuellement, les Chinois seuls peuvent être fiers d’une très bonne école qui correspond tout à fait au mouvement général de l’instruction. Si l’on nous dit que les écoles se perfectionnent par la voie historique, nous répondrons seulement que l’amélio-