zov ! » etc. Si quelques-uns d’entre eux, entraînés par le jeu, sont encore sur le sol, ceux qui sont assis, le livre à la main, crient : « Avez-vous fini ! On n’entend rien ! Assez ! » Les turbulents obéissent, tout essoufflés ils prennent leurs livres, et, pendant quelques instants encore, à cause de leur état d’excitation, ils remuent les jambes.
L’esprit de vacarme s’envole et le désir de la lecture règne dans la salle.
Avec autant d’entrain qu’il en mettait à tirer les cheveux de Mitka, un élève lit maintenant le livre de Koltzov, les dents presque serrées, les yeux brillants, sans rien voir autour de lui sauf son livre. Pour l’arracher à sa lecture il faudrait autant d’efforts qu’auparavant pour l’arracher au jeu. Les élèves s’assoient où ils veulent : sur les bancs, sur les tables, sur le rebord des fenêtres. Les petites filles se mettent toujours ensemble. Les amis du même village, les petits surtout (il y a entre eux une grande camaraderie), sont toujours assis côte à côte. Aussitôt que l’un d’eux a décidé de s’asseoir dans un certain coin, tous les camarades, en se bousculant, s’élancent à cet endroit, s’entassent l’un près de l’autre, puis, regardent circulairement, l’air si joyeux et satisfait, qu’ils semblent devoir être joyeux pour le reste de leur vie d’occuper cette place.
La grande chaise qui, par hasard, se trouve dans la classe est un objet de convoitise pour les plus