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discipline extérieure, du règlement, de la sonnette, des programmes et point habitués à la vie de l’école comme les premiers. Ce qui aux premiers paraît raisonnable, nécessaire, comme les traits aimés, bien que laids, d’un enfant qui a grandi sous nos yeux, paraît aux nouveaux maîtres un défaut qui doit être corrigé.

L’école est installée dans une maison de pierre de deux étages : deux chambres sont affectées à l’école, une au cabinet de travail et deux aux maîtres. Sous l’auvent du perron pend une clochette avec une corde attachée au grelot. Dans le vestibule, en bas, sont placés les agrès de gymnastique ; dans le vestibule de l’étage supérieur, l’établi. Le vestibule et l’escalier sont pleins de neige et de boue piétinée ; l’emploi du temps est affiché dans le vestibule. L’ordre des classes est le suivant : À huit heures, le maître qui habite l’école, l’amateur de l’ordre extérieur, et, en même temps, l’administrateur de l’école, envoie sonner un de ses élèves, dont quelques-uns, presque toujours, couchent chez lui. Dans le village on se lève avant le jour. Depuis longtemps déjà on aperçoit de l’école les feux des maisons, et, une demi-heure après que la cloche a sonné, dans le brouillard, dans la pluie, ou dans les rayons obliques du soleil d’automne, sur la côte de la route, car le village est séparé de l’école par un petit ravin, apparaissent les petites silhouettes noires, par deux, par trois, ou