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fausses de l’instruction m’expliquent toutes les fautes de la pédagogie et la non correspondance des résultats de l’instruction avec les besoins de l’homme qui découle de ces fautes.

Examinons maintenant l’activité du maître. De même que dans le premier cas on observait ce phénomène dans la société civile, nous trouvons beaucoup de causes diverses de cette activité. Ces causes, on peut les ranger dans les groupes suivants : premièrement, et principalement, c’est le désir de faire des hommes qui puissent nous être utiles (les seigneurs qui envoient leurs domestiques s’instruire et apprendre la musique ; le gouvernement qui se prépare des officiers, des fonctionnaires et des ingénieurs) ; deuxièmement, l’obéissance et les avantages matériels qui forcent un élève de l’université, moyennant une certaine récompense, d’instruire des enfants d’après un programme déterminé ; troisièmement, l’amour-propre qui pousse l’homme à enseigner pour montrer ses connaissances, et, quatrièmement, le désir de faire des autres hommes les participants de ses intérêts, de leur transmettre ses convictions, et, pour cela, de leur transmettre son savoir. Il me semble que toute l’activité de chaque maître, depuis celle de la mère qui apprend à son enfant à parler et du précepteur, qui, pour un certain prix, enseigne la langue française jusqu’au professeur de l’université et l’écrivain, se place dans ces quatre groupes. En appli-