le trouvons pas inévitable. L’auteur, qui s’élève si
violemment contre les propositions, sans preuves,
ne nous prouve pas lui-même pourquoi tout l’intérêt
de l’histoire est renfermé, pour lui, dans le
progrès de la civilisation — et pour moi, l’intérêt est
dans le progrès du bien-être général, et le progrès
du bien-être, selon nos convictions, non seulement
ne découle pas du progrès de la civilisation, mais,
le plus souvent, lui est contraire. S’il y a des gens
qui croient le contraire, il faut le prouver. Et ces
preuves nous ne les trouvons ni dans l’observation
directe des phénomènes de la vie, ni dans les pages
des historiens, des philosophes et des publicistes.
Nous voyons, au contraire, que ces personnes
et M. Markov, dans leurs raisonnements contre
nous, sans aucun fondement, reconnaissent comme
résolue la question de l’identité du bien-être général
et de la civilisation.
Nous avons fait un long détour qui peut-être a paru inutile, à seule fin de dire que nous ne croyons pas au progrès qui augmente le bien-être de l’humanité. Nous n’avons aucune raison d’y croire et nous cherchons et avons cherché dans notre premier article d’autres mesures de ce qui est bon et de ce qui est mauvais que cette affirmation : tout ce qui est le progrès est bon et tout ce qui n’est pas le progrès est mauvais. Après avoir expliqué ce point principal, caché, de notre désaccord avec M. Markov, nous pensons, avec la majorité