Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/228

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

6o Nous croyons notre éducation utile et non nuisible ;

7o Nous pensons que la liberté complète de l’éducation, telle que la comprend le comte Tolstoï, est nuisible et impossible ;

8o Nous pensons enfin que l’organisation de l’école de Iasnaïa-Poliana est contraire aux convictions du directeur de la revue Iasnaïa-Poliana. »

Avant de répondre à ces divers points nous essayerons de rechercher la cause principale du désaccord entre notre opinion et celle de M. Markov qui a suscité la sympathie générale du public spécial, enseignant, et de l’autre.

La cause tient à des lacunes dans l’exposé de notre opinion ; nous tâcherons de les combler. La cause en est aussi dans l’inexactitude et l’insuffisance de compréhension de M. Markov et, en général, du public, à l’égard des propositions que nous tâchons d’expliquer. Il est évident que le désaccord provient des différentes manières de comprendre et, par suite, de définir l’instruction. M. Markov dit : « Nous ne sommes pas d’accord sur la définition de l’instruction telle que la donne Iasnaïa-Poliana. » Mais M. Markov ne contredit pas notre définition, il donne la sienne. La question principale est de savoir quelle définition, de la nôtre, ou de celle de M. Markov, est juste. Nous avons dit : L’instruction, au sens le plus général, qui embrasse aussi l’éducation, est, selon nous, cette