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détails, que des matériaux qui se trouvaient à Pétersbourg : pour la répartition des écoles, du rapport de la société géographique ; pour leur nombre, des comptes rendus officiels du département des cultes et des directeurs des écoles. Et le projet était fait.

Au point de vue gouvernemental, dès que le projet sera mis en vigueur, dans toute la Russie, proportionnellement à la population, s’ouvriront des écoles. Dans la plupart des cas, le peuple aisé paiera 27 kopeks 5 par âme ; dans les villages pauvres, les écoles seront gratuites (au compte du capital scolaire de la province). Les paysans, ayant pour un prix modique des écoles admirablement établies, ne confieront pas leurs enfants aux soldats, mais les enverront très volontiers à l’école. Pour mille âmes, partout (toujours au point de vue du gouvernement), il s’élèvera une grande et belle maison, non construite sur un modèle défini, mais avec l’écriteau « École », avec des bancs et des tables, et un maître sûr, nommé par le gouvernement. Les enfants se réuniront dans toutes les paroisses. Les parents seront fiers des certificats qu’ils recevront. Le certificat sera la meilleure recommandation pour un jeune garçon, et on lui donnera très volontiers une fille en mariage, on l’embauchera plus volontiers comme ouvrier, s’il a un certificat. Dans trois ou quatre années, l’école sera fréquentée non par les garçons seuls, mais aussi par les filles. Un