Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de huit ans. C’est le moment où l’enfant des paysans est le plus libre : on ne l’emploie pas encore aux travaux domestiques, et il est tout à l’école jusqu’à l’âge de huit ans. Pourquoi donc cet âge a-t-il déplu aux auteurs du projet ? Il est nécessaire de connaître les raisons pour lesquelles les enfants, avant huit ans, sont exclus de l’école. Dans la deuxième partie de l’article, on dit qu’on ne demande aucune connaissance préparatoire à ceux qui entrent à l’école. Nous ne comprenons pas. Exige-t-on ou non de ceux qui entrent à l’école, en été, d’avoir un veston de basin, et, l’hiver, un uniforme ? S’il faut définir tout ce qu’il ne faut pas, alors il fallait définir cela aussi.

Art. 64. — Il n’y a pas de délai fixe pour terminer les cours de l’école primaire. Chaque élève aura terminé ses études quand il se sera suffisamment assimilé tout ce qu’on y enseigne.

Je me représente vivement la joie d’un Akhrameï quelconque quand quelqu’un lui déclarera qu’il a terminé ses études !

Art. 65. — Dans les écoles populaires villageoises, les classes doivent commencer à la fin des travaux des champs et se continuer jusqu’à leur commencement l’année suivante, conformément aux conditions locales et aux coutumes des paysans.

Les auteurs du projet se trompent de nouveau en s’efforçant, évidemment, de se soumettre aux exigences de la réalité, malgré l’air pratique de