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éviter que les mauvais maîtres aient une influence nuisible, aucun programme n’empêchera le maître d’exercer une pareille influence sur les élèves.

Avec le programme, la présence d’un colonel de gendarmerie est nécessaire dans chaque école, car on ne peut pas se baser sur les récits des élèves, soit pour, soit contre les maîtres, et, le principal, c’est que cette crainte n’est pas du tout anéantie par le programme et que les craintes de cette sorte sont tout à fait vaines. De quelque façon que la commune puisse être écartée du contrôle sur ses écoles, on ne peut empêcher le père de se soucier de la manière dont on instruit son fils, et, de quelque façon que soit instituée l’école obligatoire, on ne peut empêcher la masse des élèves d’apprécier le maître, et de ne lui donner que juste le mérite qui lui revient. Je suis fermement convaincu, par la raison et l’expérience, que l’école est toujours garantie contre les influences nuisibles par le contrôle des parents et par le sentiment d’équité des élèves.

On dit, dans l’article 62, que les communes peuvent installer des bibliothèques, c’est-à-dire qu’on ne défend à personne d’acheter des livres, ni isolément, ni en se groupant, si elles le désirent.