ne fait, lui aussi, que lire. Comment peut-on expliquer
les livres, par exemple la chrestomathie
de la Société des livres à bon marché ? Lire et expliquer
tous les petits articles de ces livres, c’est
presque étudier toutes les sciences humaines :
théologie, philosophie, histoire, sciences naturelles ;
et lire ces livres par syllabes et, en guise d’explications,
répéter chaque phrase avec d’autres mots
incompris, ce sera aussi une lecture expliquée. L’écriture
est tout à fait omise dans le projet, mais si
même elle était autorisée, d’après le programme le
plus défini, on peut comprendre sous le nom « écriture »
la copie de cahiers d’écriture ou la connaissance
de l’art de la langue, qui ne s’acquiert que
par un cours complet d’études et d’exercices. Le
programme définit tout et ne définit rien, et ne peut
rien définir.
L’arithmétique. — Que signifient les quatre opérations des nombres simples et concrets ? Moi, par exemple, dans mon enseignement, je n’emploie pas du tout de nombres concrets, en prenant ce qu’on appelle nombres concrets pour les cas de multiplication et de division. Pour l’arithmétique, en général, je commence par les progressions, ce que fait chaque maître, car la numération n’est autre qu’une progression. On dit dans le projet : Notions sur les fractions. Pourquoi seulement les notions ? Dans mon enseignement, je commence les fractions décimales avec la numération ; l’équation,