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Comment donc dans toute la Russie pourra-t-on réunir dans chaque école, même une cinquantaine d’élèves ? L’expérience m’a montré qu’on ne peut guère compter pour une école que sur dix à quinze élèves.

Si dans le calcul il n’y avait pas d’erreur typographique et si le projet devait en effet être réalisé, alors, en se basant sur ce calcul erroné du pourcentage des écoliers, l’impôt devrait être triplé, parce que, pour mille âmes, il ne faudrait pas une école mais trois écoles de cinquante élèves chacune. Même en se basant sur cette faute dans les calculs, et groupant cinquante élèves dans une école, l’impôt devrait être doublé ; mais si nous prenons le chiffre approximatif de vingt-cinq élèves par école, ce qui fera pour mille âmes six écoles, nous aurons six fois 27 kopeks ; déduisant 10 pour 100 pour le capital de réserve, ce qui fera environ 1 r. 50 par âme (4 francs), sans compter ce qui est nécessaire pour la construction et la réparation de l’école et pour l’impôt en nature au maître. Ce sera un impôt impossible.

Dans l’addition de l’article 23 basé sur l’observation déduite de la pratique que les dépenses pour l’enseignement rebutent souvent les parents ignorants d’envoyer leurs enfants à l’école, il est dit que toutes les fournitures scolaires ne seront pas achetées par les parents eux-mêmes, mais par les personnes mentionnées dans le projet et qui disposent des