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XI

Rapidement, dans la demi-obscurité, on détachait les chevaux, on serrait les courroies, on se groupait en détachements. Denissov, debout près de la chaumière, donnait les derniers ordres. L’infanterie, avec les piétinements de centaines de pieds, passa devant, sur la route et disparut rapidement parmi les arbres, dans la brume qui précède l’aurore.

Le capitaine donnait des ordres aux Cosaques.

Pétia tenait son cheval par la bride, attendant avec impatience l’ordre de monter. Son visage lavé à l’eau fraîche et surtout ses yeux brillaient, un frisson parcourait son dos et, dans tout son corps, quelque chose tremblait rapidement, régulièrement.

— Eh bien ! Chez vous, tout est-il p’êt ? demanda Denissov. Donnez des chevaux !

On amena les chevaux. Denissov se fâcha après