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commencèrent à s’entre-tuer, à s’égorger : on tua le roi et plusieurs autres personnages. Dans ce temps, en France se trouvait un homme de génie, Napoléon. Il vainquit tout le monde, c’est-à-dire prit, tua beaucoup de gens parce que c’était un grand génie ; et il s’en alla tuer, on ne sait pourquoi, des Africains, et il les tua si bien, il était si rusé et si intelligent, qu’en revenant en France il ordonna à tout le monde de lui obéir et tous lui obéirent. Une fois devenu empereur, il alla de nouveau tuer des gens, en Italie, en Autriche, en Prusse, et là-bas aussi, il en tua beaucoup. En ce temps, régnait en Russie l’empereur Alexandre qui avait résolu de rétablir l’ordre en Europe ; c’est pourquoi il fit la guerre à Napoléon. Mais en 1807, tout d’un coup, il se lia d’amitié avec lui ; en 1811 ils se brouillèrent et, de nouveau, commencèrent à tuer beaucoup de gens, Napoléon amena en Russie six cent mille hommes et s’empara de Moscou. Ensuite, tout d’un coup, il s’enfuit de Moscou et alors, l’empereur Alexandre, avec l’aide et les conseils de Stein et des autres, coalisa l’Europe pour marcher contre le destructeur de sa tranquillité. Tous les alliés de Napoléon devinrent soudain ses ennemis, et leur armée marcha contre Napoléon qui avait réuni de nouvelles forces. Les alliés vainquirent Napoléon, entrèrent à Paris, forcèrent Napoléon à renoncer au trône et l’envoyèrent à l’île d’Elbe, sans le priver du titre d’empereur et en lui témoignant