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IX

C’était le 5 décembre 1820, veille de la Saint-Nicolas. Cette année, Natacha, avec ses enfants et son mari, était chez son frère depuis le commencement de l’automne. Pierre était parti à Pétersbourg pour ses affaires particulières, comme il disait ; il devait y rester trois semaines et c’était maintenant la septième. On l’attendait d’un moment à l’autre.

Le 5 décembre, outre la famille Bezoukhov, les Rostov avaient encore un vieil ami de Nicolas, le général en retraite Vassili Feodorovitch Denissov.

Nicolas savait que le 6, jour de sa fête, à l’arrivée des invités il devrait ôter sa robe de chambre, prendre un veston, des bottines étroites, pointues, aller à l’église neuve qu’il avait fait construire, ensuite recevoir les félicitations, régaler ses invités et parler des élections de la noblesse et de la ré-