À quatre heures de l’après-midi, les troupes de Murat entrèrent à Moscou. Devant marchait le détachement des hussards de Wurtemberg, derrière, à cheval, avec une grande suite, venait le roi de Naples lui-même.
Au milieu de l’Arbate, près de l’église Saint-Nicolas, Murat s’arrêta pour attendre les nouvelles de l’avant-poste et savoir dans quelle situation se trouvait la forteresse — le Kremlin.
Autour de Murat se ramassait un petit groupe d’hommes, des habitants restés à Moscou. Tous regardaient avec étonnement et timidité le chef étranger, aux longs cheveux, orné de plumes et d’or.
— Quoi ! est-ce leur roi lui-même ! Pas mal, disait-on à voix basse.
L’interprète s’approcha du groupe du peuple.
— Découvrez-vous… découvrez…, se disaient-ils les uns les autres.