Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol10.djvu/467

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXXIV

Les généraux de Napoléon : Davoust, Ney, Murat, se trouvaient à proximité du feu et parfois y entraient en y introduisant les masses énormes de troupes disciplinées. Mais, contrairement à ce qui s’était fait dans toutes les batailles précédentes, au lieu de la nouvelle attendue de la fuite de l’ennemi, les masses ordonnées de troupes retournaient de là en foule dérangée, effrayée. On les réorganisait à nouveau mais elles devenaient de moins en moins nombreuses.

Vers midi, Murat envoya son aide de camp à Napoléon, pour demander du renfort.

Napoléon était assis au pied du mamelon, il buvait du punch quand l’aide de camp de Murat vint à lui en lui certifiant que les Russes seraient écrasés si Sa Majesté donnait encore une division.

— Du renfort ! dit Napoléon, avec un étonnement sévère comme s’il ne comprenait pas ces mots, en