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Après avoir donné ces ordres et d’autres encore, il entra dans sa tente et dicta la disposition de la bataille. Cette disposition, dont l’historien français parle avec enthousiasme et les autres historiens avec un respect profond, était la suivante :

« Dès l’aube, les deux nouvelles batteries installées pendant la nuit sur la plaine occupée par le prince d’Eckmühl ouvriront le feu sur les deux batteries ennemies disposées en face.

« Pendant ce temps, le chef de l’artillerie du 1er  corps, le général Pernetti, avec 30 canons de la division de Compaing et avec tous les obusiers de la division de Desaix et de Friant, avancera, ouvrira le feu et inondera d’obus la batterie ennemie contre laquelle agiront : 24 canons de l’artillerie de la garde, 30 canons de la division de Compaing, 8 canons de la division de Friant et Desaix ; total : 62 canons.

« Le chef de l’artillerie du 3e corps, le général Fouché, portera tous les obusiers des 3e et 8e corps, en tout 16, sur les flancs de la batterie qui doit canonner les fortifications de gauche, ce qui fera en tout contre elles 40 canons.

« Le général Sorbier doit être prêt, au premier signal, à se porter avec tous les obusiers de l’artillerie de la garde contre l’une ou l’autre des fortifications.

« Pendant la canonnade, le prince Poniatowsky